Comment attirer plus d’enseignants et d’élèves dans vos visites d’entreprises ou de sites industriels ?

La visite d’entreprises ou de sites industriels comme activité pédagogique

En France, près de  5 000 entreprises sont ouvertes au grand public tout au long de l’année (en permanence ou sur rendez-vous pour groupes constitués). Parmi elles, une majorité d’exploitations agricoles, viti-vinicoles et agroalimentaires (55%), artisanales et des métiers d’art (20%), suivies par les entreprises industrielles (20%) et les entreprises de services.

smicotom - La Manane agence de communication pédagogiqueRoquefort - La Manane agence de communication pédagogique

Ces entreprises, souvent à 95% des PME, accueillent en moyenne 2.000 visiteurs à l’année. Mais ce chiffre peut être très largement dépassé lorsqu’il s’agit d’établissements à forte notoriété comme les Caves de Roquefort qui attirent près de 200 000 visiteurs chaque année, les sites d’assemblage d’Airbus à Toulouse et Nantes qui accueillent environ 130 000 visiteurs par an, ou encore la centrale hydro-électrique EDF du Bazacle à Toulouse qui génèrent 104 000 visiteurs par an.

Bien entendu les motivations peuvent varier d’une entreprise à l’autre : communication de proximité, notoriété, attractivité, sensibilisation, besoin en recrutement, vente de produits sur place. Mais aussi volonté de créer du lien, d’être transparent avec le territoire comme avec les touristes de passage en région. L’ouverture au public permet également de valoriser des technologies, un fonctionnement exemplaire, ou plus simplement de minimiser des causes indésirables pour le public.

La visite d’entreprise représente donc un produit de loisir autant qu’un produit « touristique ». Mais elle peut être l’occasion d’une véritable transformation pédagogique si elle est adaptée au public.

Voici 6 bonnes pratiques issues de notre expérience pour intéresser les enseignants et leurs élèves :
Pensez « programmes scolaires ».

C’est une donnée essentielle lorsqu’on s’adresse aux enseignants de primaire, collège, ou lycée. Il peut être opportun d’indiquer aux enseignants les « champs d’actions pédagogiques » c’est-à-dire l’ensemble des savoirs et compétences mobilisés au cours de la visite en relation avec les programmes officiels de l’Éducation nationale.

En indiquant à quelle partie du programme les thématiques de la visite peuvent être raccrochées, vous facilitez le travail des enseignants et vous leur permettez également de justifier leurs choix pédagogiques auprès de leur inspecteur !

 

Pensez « préparation de la visite ».

Les enseignants apprécient de préparer la visite avec leurs élèves. N’hésitez pas à leur fournir de la documentation, un livret, un plan de la visite, des fiches pour réaliser des interviews, des questionnaires (avec réponses, cela évitera aux enseignants de devoir les chercher par eux-mêmes), des fiches d’observation, le programme de la visite, les consignes de sécurité, un modèle de feuille de route pour les élèves… et pourquoi pas les documents officiels encadrant les sorties scolaires.

 

Pensez « transversal » !

N’oubliez pas que les enseignants (parce que c’est leur rôle) seront les premiers à aller au-delà de ce que vous souhaitez montrer. Alors devancez leurs besoins et contribuez à décloisonner les savoirs. Un exemple :  la visite d’un espace pédagogique présentant le fonctionnement d’un barrage être une occasion pour l’enseignant d’évoquer les métiers des femmes et des hommes qui travaillent au fonctionnement de ces ouvrages, de parler des diplômes et formations nécessaires à l’exercice de ces métiers, d’aborder la géographie, l’économie et l’histoire du territoire, de parler architecture avec leurs élèves, des sciences de l’ingénieur, ou encore des problématiques de l’impact environnemental, de la questions des risques, etc.

Au-delà de la nécessaire objectivité de votre message, il s’agira donc d’avoir une vision « long-termiste » de votre communication pédagogique.

 

Pensez « pédagogie différenciée » !

Il faut arrêter de croire qu’un message unique peut être compris de façon indistincte par tout le monde. On ne s’adressera pas de la même façon à des élèves de primaire et à des élèves de terminale ayant opté pour les sciences de l’ingénieur. En matière de communication pédagogique, l’expérience a montré que la différentiation était une condition essentielle à l’efficacité. Et parce que chaque apprenant possède une histoire, une émotionnalité, une capacité à mémoriser, une appétence pour le savoir, un état d’esprit au moment de l’appréhension du message, une réceptivité aux médias qui lui sont propres, il est donc nécessaire d’adapter le message : champ lexical, concepts, symboles visuels, niveaux de lecture, ergonomie de la visite, état du socle de connaissances et de culture, etc. Toutes ces données seront à prendre en compte au regard du/des publics d’apprenants.

 

Pensez « exploitation de la visite » :

Pour les enseignants et leurs élèves, la visite ne s’arrête généralement pas à la sortie de l’espace pédagogique. Elle se poursuit en classe. Et… à la maison. Les enseignants étant familiers des ENT (environnements numériques terrestres), ils seront donc probablement intéressés par le fait de retrouver dans l’espace pédagogique en ligne que vous aurez conçu, tous les documents en rapport avec la visite : des fiches métier, des fiches diplômes et formations, des fiches d’activité de l’entreprise, des films, des informations sur le marché de l’entreprise, des documents méthodologiques pour réaliser un exposé, des modèles de grilles d’évaluation des connaissances, etc. bien entendu, toujours en rapport avec le niveau de classe des visiteurs.

 

Pensez « valorisation des travaux d’élèves et étudiants »

Derniers conseils, n’hésitez pas à ouvrir vos espaces (qu’ils soient physiques ou numériques) aux productions réalisées par les élèves : films, exposés, rédactions, photos, etc… Proposez aux enseignants de leur adresser de l’information périodique, et surtout, recommandez aux enseignants d’inviter leurs collègues !

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